Des importations d’électricité permettent à la Suisse de compenser les fortes variations saisonnières de la production des centrales hydroélectriques. Les relations avec l’UE et, par conséquent, avec les marchés européens de l’énergie déterminent comment cet équilibre peut être garanti à l’avenir, et à quel prix. En l’absence d’accord sur l’électricité, les coûts seront nettement supérieurs.
En raison de l’intégration progressive des marchés européens de l’énergie et des relations tendues avec l’UE, le rôle historiquement fort de la Suisse dans le secteur européen de l’électricité s’est considérablement affaibli. Des études ont certes permis de conclure que, quel que soit le sort des relations avec l’UE, la sécurité d’approvisionnement pouvait être garantie jusqu’en 2025. Cependant, la situation deviendrait critique pour la Suisse dès lors que l’Allemagne abandonnerait non seulement l’énergie nucléaire, mais aussi la production d’électricité dans des centrales à charbon, ce qui est prévu d’ici 2038. Un découplage plus important entre la Suisse et le marché européen de l’électricité pourrait entraîner de l’instabilité dans les réseaux d’approvisionnement. Les mesures nécessaires pour garantir malgré cela la sécurité d’approvisionnement impliquent des coûts plus élevés et nécessitent un cadre réglementaire. Afin de se préparer en conséquence, les relations avec l’UE devraient être clarifiées au plus vite.